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Mise à jour le vendredi 15 juin 2001
M. Gaston Flosse a été élu vendredi 18 mai 2001 pour sa 5ème mandature président du gouvernement polynésien :
Le sénateur RPR Gaston Flosse, 70 ans, a été réélu vendredi président du gouvernement de Polynésie française face au seul autre candidat, le leader indépendantiste Oscar Temaru. Le président sortant a fait le plein des voix de la majorité soit 29 sur 49 (bien 49) conseillers et Oscar Temaru, les 13 suffrages des élus de son parti le Tavini. La troisième composante de l'Assemblée, le Fetia Api de Boris Leontieff (7 sièges, opposition autonomiste) n'a pas participé au vote: les conseillers ont en effet quitté la salle pendant le discours de Gaston Flosse, pour protester "contre son ton polémique et agressif". Le parti du sénateur RPR Gaston Flosse, le Tahoeraa Huiraatira, avait le 6 mai largement remporté les élections pour le renouvellement de l'Assemblée territoriale, en enlevant 28 des 49 sièges avec près de 49% des suffrages. Oscar Temaru a rappelé sa volonté "de conduire la Polynésie vers l'indépendance" et s'est attaché à démontrer que l'autonomie défendue par Gaston Flosse n'était "qu'une coquille vide". Le président du Tavini a estimé que seul le statut d'autonomie avait permis "la vente des terres polynésiennes aux étrangers, l'installation de ces mêmes étrangers en Polynésie et la possibilité pour les ressortissants européens de voter et d'être candidats en Polynésie". Oscar Temaru réclame un référendum d'autodétermination et estime que la future république polynésienne devrait signer "des accords politiques avec la France". "Pourquoi l'indépendance?" s'est exclamé Oscar Temaru. "Parce que nous sommes un peuple à part entière, par son histoire, sa culture et sa langue". Le sénateur Gaston Flosse pour sa part a longuement développé deux thèmes: "La France, a-t-il dit, n'a pas ici d'amis plus loyaux et plus fidèles que nous le sommes et le serons toujours", et il a pris l'engagement de maintenir l'autonomie de la Polynésie "jusqu'à son extrême limite".
Ces limites, pour Gaston Flosse, sont des pouvoirs pour protéger l'emploi, des moyens pour faire fonctionner les communes, le contrôle de l'émigration, de la gestion de l'aéroport, de l'enseignement supérieur et le Code civil. Le président sortant a enfin critiqué les fonctionnaires de l'Etat pour ce qu'il appelle "le contrôle tatillon, soupçonneux, malveillant de l'administration et de l'Etat à l'égard de toutes les initiatives du territoire".
Gaston Flosse s'est aussi plaint que l'Etat n'ait pas versé toutes les sommes qu'il devait, selon lui, au fonds de reconversion. Ce fonds a été créé en 1996 afin de maintenir vers la Polynésie des transferts financiers d'un montant de 990 MF par an pendant dix ans, pour compenser les pertes de ressources entraînées par l'arrêt des essais nucléaires. "Cet argent n'est pas un cadeau", a-t-il dit, "mais une compensation pour les services rendus à la nation", une allusion à l'utilisation par la France des atolls de Mururoa et de Fangataufa pour ses essais nucléaires. L'utilisation du fonds se trouve bloquée depuis quelques mois, la Polynésie contestant le droit de regard de la métropole sur les choix d'investissements faits par le Territoire.
Enfin le sénateur de Polynésie a lancé un appel au rassemblement autour d'un Pacte de mandature afin de construire "un humanisme polynésien, un véritable patriotisme polynésien".
L'activité débordante de ces vacances ne m'a pour l'instant pas laissé le temps de consacrer quelques minutes à mon site. C'est aujourd'hui seulement que je m'y met.